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Le Mage Noir(par Corn)

 

Ce n'était pas un jour ordinaire. Non, décidément, ce jour n'avait rien d'ordinaire. C'était en effet le jour des 17 ans d'un jeune homme. Un jeune homme... non, maintenant il était un homme, majeur, et pleinement accompli. Il avait grandi, et avec l'âge il était devenu méconnaissable. Il n'y avait plus rien sur son visage qui exprimait l'innocence et la pureté de sa jeunesse. Ses yeux noirs n'exprimaient que haine et inspiraient l'horreur. Sa bouche était sans cesse tordue en un sourire douloureux et moqueur. Son visage était l'incarnation de la méchanceté. Mais le pire était certainement son front, orné d'une cicatrice en forme d'éclair, qui brillait perpétuellement d'un rouge sang qui glaçait les veines, une cicatrice dont il était fier de pouvoir se vanter. Cet homme se nommait Harry Potter, et il était sans nul doute possible l'un des sorciers les plus mauvais de cette fin de siècle. C'était un sorcier passionné de tout ce qui avait attrait à la magie noire, tout ce qui lui permettait de faire souffrir les autres. On ne pouvait dire que cette attitude était le fruit malheureux d'une mauvaise éducation, et pour cause : il n'avait pas reçu d'éducation. C'était tout simplement (mais était-ce vraiment simple ?) dû au fait que le plus grand sorcier de tous les temps avait autrefois tenté de le tuer. Son sort, qui était censé l'amener à la mort, n'avait eu pour simple effet que de lui graver une cicatrice sur le front. Ce sorcier se nommait Voldemort. Il avait tenté de tuer Harry après avoir éliminé ses parents. On pourrait croire que, comme toute personne sensée, Harry Potter souhaite se venger de l'assassin de ses parents. Mais Harry n'était apparemment pas une personne sensée. Non, au contraire, il était pleinement satisfait d'avoir été débarrassé de ses parents avant même de les avoir connus. Et pour cela, il vénérait Voldemort. Il le vénérait pour l'avoir débarrassé de sa Sang-de-Bourbe de mère et de son père qui avait trahi son sang. Non, vraiment, il ne pouvait en vouloir à celui qui avait éliminé des gens comme cela. A vrai dire, la seule attitude qui lui semblait respectable était le respect pour ce sorcier.

Il émergea brusquement de ses pensées lorsque un énorme gâteau apparut sur la table. Une petite créature répugnante nommée Dobby venait de le faire apparaître.

- Harry Potter veut-il souffler ses bougies, monsieur ?

- Pourquoi est-ce que je m'abaisserais à cela, misérable vermine ? Souffle-les toi-même !

A ces mots l'elfe de maison se raidit, souffla les bougies d'un claquement de doigt et se dépêcha de retourner à sa cuisine. Harry, satisfait, regarda ses hôtes avec un sourire mesquin aux lèvres, qui riaient aux éclats. Drago et Narcissa Malefoy appréciaient beaucoup voir Dobby se faire malmener. Il n'était après tout qu'un vulgaire elfe de maison, et devait être traité comme tel. Il jeta un regard enjôleur à Narcissa. Il aura droit à sa petite fête personnelle ce soir, dans sa chambre. Il y avait quelques années qu'il entretenait une relation avec Narcissa, et le fait que son mari Lucius soit mort arrangeait bien des choses. Harry regarda le tas impressionnant de cadeaux qui était apparus devant lui d'un air pleinement satisfait. Est-ce que des parents auraient pu lui apporter autant de satisfaction que cette femme ? Non, bien sûr que non. Il avait une vie de rêve, entre une femme magnifique, une intelligence hors du commun, un don incroyable pour la magie et un maître qui régnerait sur le monde.

Mais il avait eu quelques difficultés lors de sa scolarité. En première année, il avait découvert qu'une pierre philosophale était cachée à Poudlard. Pensant que le professeur Rogue voulait s'en emparer, il réussit à passer les différentes épreuves magiques pour parvenir à la Pierre afin de la récupérer avant lui. Car il désirait ardemment cette Pierre. Il s'était cependant rendu compte qu'il s'était trompé. C'était le professeur Quirell, sous les ordres de Voldemort, qui tentait de s'en emparer. Harry décida à cet instant de rejoindre Voldemort. Il ne pouvait s'imaginer ailleurs que dans le camp du seul sorcier qui ait jamais réussi à tromper la mort. Cependant, alors qu'il trouva la Pierre, Dumbledore apparut. Dumbledore. Ce protecteur des Sang-de-Bourbe, l'ami des Moldus... Mais jamais il n'aurait pu atteindre l'esprit de Dumbledore l'idée que Harry Potter ait essayé d'aider Voldemort, et il pensa tout naturellement que ce dernier avait ensorcelé Harry, qui était forcément innocent...

En deuxième année, Lucius Malefoy lui donna un journal étrange, qui avait appartenu à un certain Tom Elvis Jedusor (il se refusa à dire qui il était à Harry) en lui disant de s'en servir au long de l'année. Harry comprit après avoir étudié ce journal intime ce qu'il devait en faire. Ce journal avait appartenu à l'héritier de Serpentard, qui lui expliqua qu'il fallait qu'il donne ce journal à une personne innocente à partir de laquelle le souvenir qui habitait ce journal pourrait se matérialiser et ouvrir la Chambre des Secrets afin d'exterminer les Sang-de-Bourbe... Harry donna ce journal à Ginny Weasley, à partir de qui Jedusor pu ouvrir la Chambre et lâcher le Basilic. Cependant, cet imbécile de Ron Weasley découvrit le journal en fin d'année et le confia tout de suite à Dumbledore. Lors du discours de fin d'année de celui-ci, il révéla aux élèves que celui qui avait ouvert la Chambre était Lord Voldemort, sans donner plus de précisions, ce qui provoqua un grand trouble chez les élèves, qui ne comprenaient pas. Mais Harry, lui, comprit. Et il ne pu s'empêcher de se dire que Voldemort était décidément le plus grand sorcier de tous les temps. Il maudit cet imbécile de Lucius qui ne lui en avait pas dit plus sur l'importance de ce journal, que Dumbledore avait sans aucun doute détruit.

En troisième année, il avait découvert que Sirius Black avait livré ses parents à Voldemort. Aussi il n'eut nulle inquiétude lorsque celui-ci s'échappa de la prison d'Azkaban pour le retrouver, car il se rangerait de son côté. A son grand malheur, il se rendit compte que Sirius n'était pas l'homme cruel et avide de sang qu'il espérait, mais un homme profondément bon. Ecoeuré, il le livra aux Détraqueurs qui le tuèrent.

En quatrième année, Lord Voldemort organisa un complot pour qu'Harry participe au Tournoi des Trois Sorciers, et se servit de lui en fin d'année pour renaître. Voldemort avait manifestement cru que Harry l'avait trahi à la fin de sa première année, mais il n'en était rien. Il avait aidé Voldemort à renaître et il en était fier. Voldemort, voyant qu'il ne servait plus à rien de tuer Harry, décida de se servir de lui pour éliminer Dumbledore. Il le renvoya à Poudlard, où il annonça à ce dernier que Voldemort était de retour. Il découvrit que son professeur de Défense Contre les Forces du Mal était un Mangemort mais il ne pu le convaincre qu'il était de son côté et du le livrer à Dumbledore. Tant pis pour lui.

En cinquième année, il découvrit l'existence d'une prophétie le concernant et il décida d'aller s'en emparer. Il apporta la prophétie à Voldemort et découvrirent que seul l'un pouvait tuer l'autre. Situation incongrue entre les deux sorciers. Harry et son maître interprétèrent ainsi cette prophétie : puisque seul Harry, qui était un fidèle de Voldemort, pouvait tuer ce dernier, celui-ci ne pourra être tué.

En sixième année, plusieurs Mangemorts furent tués par Dumbledore lors d'une opération ratée. Dont Lucius, pour le plus grand bonheur de sa famille, qui en plus d'hériter d'une colossale fortune était débarrassée de lui. Et Voldemort avait chargé Drago d'une mission de la plus haute importance : tuer Dumbledore... Harry ne devait pas s'en mêler car il ne fallait surtout pas qu'il perde la confiance de Dumbledore. C'est finalement Rogue qui tua ce dernier.

Cette année, il ne retournera pas à Poudlard. Il se consacrera tout entier au Seigneur des Ténèbres. Ensemble, ils mettront ce monde à feu et à sang.

Après la fête, Harry monta dans sa chambre et s'allongea sur son lit, et attendit patiemment l'arrivée de Narcissa.